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Le jour où...

11 juillet 2019

... j'ai dit au revoir à ma vie

"-Mais tu veux quoi au juste?

- Je veux que l'on se sépare..."

C'était il y a 3 mois, c'était mes mots, ma réflexion, mon envie... et depuis le temps s'écoule anormalement.

Par moment en accéléré, fluide me transportant et me grisant de cette liberté retrouvée mais le plus souvent,  beaucoup trop lentement, accompagné de sensations de lourdeur et d'aigreur... 

J'ai mal... un mal intérieur, profond qui me sort les entrailles et les dissèquent. Là, les cordons ombilicaux de mes enfants qui s'éloignent de part leur âge mais aussi de part notre séparation au quotidien... là mon coeur qui avait arrêté de battre depuis trop longtemps.... là mes poumons qui ont du mal à reprendre leur souflle...

Je suis dépecée... dépossédée de ma famille, de mon toit, de mes habitudes, de mon confort... 

Je suis rongée par la solitude du quotidien, par l'angoisse de ne pas subvenir à nos besoins maétériels... en perte totale de repères... en roue libre.  Amer goût de déjà vu. 

Je reviens ici, poser des mots, les vomir pour qu'une fois sur cet écran ils me libèrent et me permettent d'avancer... pour ne pas sombrer, pour tenir... 

Pour avoir plus de jours "in" que "out"... 

 

Croire à un lendemain meilleur...

 

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5 août 2013

.... j'ai réalisé que ma fille devenait ado

 


Ma fille a été abandonnée à la naissance, elle n'est rentrée dans ma vie et moi dans la sienne que deux ans plus tard.  J'avais téléphoné à un orphelinat en disant que nous cherchions à adopter un enfant. La religieuse avait interprété cela comme un signe. nous appelions le jour ou justement elle s'était inquiétée pour Pitchoune et m'a de suite dit que nous devions devenir ses  parents.
Nous l'avons rencontrée alors qu'elle avait deux ans et demi et des ce premier jour j'ai su que ma fille avait le caractère d'une guerrière et qu'elle saurait mener sa barque... 
Elle nous a de suite adopté en nous réservant câlins et sourires alors qu'elle rejetait en même temps ceux qui l'avait recueillie jusque là, refusant d'aller dans les bras des nourrices et des religieuses, jetant des coups de pieds à celles qui osaient insister. Elle a quitté ce lieu familier que représentait l'orphelinat avec un sourire qui en disait long!
Ma Pitchoune aime ou déteste. Elle ne fait pas de compromis. Quand quelqu'un lui plait, elle va lui parler, lui écrire des mots et lui faire des dessins... Quand quelqu'un ne lui revient pas, elle ne fera même pas l'effort d'un sourire. 
Au premier abord, on va se dire que c'est de la timidité mais c'est bien plus que ça.... Elle sent les choses et les gens de façon impressionnante pour ses 9 ans. 
Elle a une maturité de ceux qui ont déjà connu des épreuves. Je me rappelle d'une anecdote alors qu'elle n'avait que 7 ans. L'instituteur de son frère qu'elle ne connaissait que très peu avait perdu son frère. Un soir ou je venais récupérer mes enfants à l'école, il me pris à part pour me remercier du mot de Pitchoune. Devant ma tête surprise, il réalisa que je n'étais pas au courant et donc pas derrière l'attention de ma cadette. 
La miss avait en effet pris l'initiative de lui écrire un mot en lui disant qu'elle espérait qu'il soit moins triste. ..
Pitchoune aime écrire ( tiens ça me rappelle quelqu'un ;)  et donne ses lettres aux gens qu'elle aime. Elle a toujours la petite attention qui touche pour les anniversaires, mariages, convalescences ou naissances...
Elle manie les mots bien mieux que les chiffres et peut aussi vous tenir une joute verbale acérée lorsqu'elle n'est pas d'accord avec vous!
Le silence n'est pas son truc et elle lui préfère nettement la conversation qui ne sert pas toujours à grand chose mais lui permet de répondre aux questions innombrables qu'elle se pose sur notre monde. Elle est aussi assez douée pour nous faire le récit de ses aventures sans oublier d'en enjoliver une réalité,ni d'omettre les détails qui l'arrange. 
Elle devient ado, je le sens à la fréquence accrue de nos désaccords....
Je réalise que ma fille change.
Elle grandit et son attitude envers moi se modifie, elle peut me coller et me faire des câlins et l'instant d'après dégager une fureur qui s'empare et déborde de son corps frêle en me lançant des couteaux rien qu'en me regardant!
Cela arrive de plus en plus souvent quand je lui refuse quelque chose ou que je contrarie ses plans d'indépendance ! 
Cela me ramène, malgré moi, a des années en arrière quand je répondais à ma mère avec toute la violence de ma jeunesse. Je me rappelle que j'étais ensuite souvent submergée  par l'émotion d'être allée trop loin et de ne plus trop savoir comment revenir vers celle que je détestais et adorais en même temps.
Aujourd'hui, je suis de l'autre côté de la barrière et c'est pareil... Je suis désarçonnée par mes réactions. 
Pitchoune arrive à me sortir de mes gonds.... Je saurai capable de lui tenir tête en lui hurlant des choses horribles quand elle est dans cette attitude hautaine et toute pré pubère!!  
Je ne sais pas ensuite calmer le jeu et trouver les mots pour la réconforter... Je la comprends ma princesse peut être mieux que quiconque. C'est ma fille. Je suis fière du petit bout de femme qu'elle devient, fière de ses convictions, de son indépendance mais je suis terrorisée à l'idée de perdre le fil pendant cette période ingrate de l'adolescence.... Je ne l'ai jamais retrouvé ce fil avec ma mère.... Pourvu que l'histoire ne se reproduise pas!

" Les jeunes filles sont toujours fort curieuses

d'apprendre ce que leurs mamans ont voulu ne pas ignorer. "

Auteur : Adolphe Ricard - Œuvre : L'amour, les femmes et le mariage - 1857.

23 juillet 2013

... J'ai décidé de mettre à profit les épreuves!

On apprend toujours des épreuves de la vie. Elles nous élèvent, nous poussent dans nos retranchements pour sortir le meilleur de nous même. 

Cette dernière année et demie a été violente, difficile mais j´en sors  grandie. Il y a neuf ans jour pour jour je perdais ma maman. J'ai ressassé cette journée aujourd'hui , j'ai cherché mes émotions, scruté ma douleur. Et je me suis rendue compte que rien de cela ne venait... Juste une pensée bienveillante pour celle qui m´à donné la vie.

Mes parents me  manquent mais vivent désormais en moi. Je ne cherche plus de légitimité dans ma filiation avec eux, elle m'est acquise et non négociable...

Mon accident m'a donné confiance en moi. Je sais à présent que je suis solide, ancrée même si mes racines parentales m'ont quittées.

Je crois au destin et j'imagine qu'une épreuve n'arrive jamais par hasard... Cette vilaine chute m'a obligée à me poser, à réfléchir sur moi, sur ma vie.... Et cela m'a donné des tas de rêves et de projets!!!  

La vie est belle assurément, il suffit de prendre le temps de la savourer....

 

 

"L'homme progresse tant qu'il accepte les épreuves " 

Anthony Lipsay 

6 mai 2013

J'ai eu une greffe

Et voilà 8 mois après l'accident le couperet est tombé: retard de consolidation sur le fracas du tibia...

j'ai donc été opérée ce 26 avril sur Garches pour une greffe osseuse. Avant cela, j'avais retrouvé un aperçu de ma vie. J'avais repris le travail en mi temps thérapeutique, repris la conduite sur des courtes distances, repris les soirées copines et les visites à Ourelle. 

L'operation s'est très bien passée avec des douleurs supportables surtout en comparaison de la première opération! De retour chez moi, c'est une période de convalescence qui s'annonce Et même si je reperds ma " pseudo liberté " ( pseudo parce que liberté acquise en fauteuil et en béquilles donc pas totale... ) et bien le moral est bon! 

Cette pause du à l'accident m'a appris plein de choses sur moi et sur mon entourage. Il en ressortira sûrement du positif surtout quand je serai arrivée au terme de cet accident. Patience... J'y suis presque.

 

 

 

"Pauvres gens ceux qui n'ont pas de patience !

Quelle blessure s'est jamais guérie autrement que par degrés ?"

Othello

 

5 novembre 2012

Le jour où je suis devenue spectatrice de ma vie

Il s'en est passé des choses ces 10 derniers mois... 

J'ai touché le fond au décès de papa, cette filiation particulière a été mise à mal à sa disparition. Ma non existence légale alors que légitime était dur à encaisser jusqu'à ce que frères, demis soeurs se rendent compte et me rassurent...

Puis, je suis remontée, jusqu'à atteindre l'équilibre cet été... 

Ce fut de courte durée!! Le 29 Août, je suis tombée de mon Ourelle... J'ai cassé mon péroné en plusieurs morceaux, fracassé mon tibia (et oui c'est le terme qui désigne un os pulvérisé...), cassé les deux maléoles, cassé le plateau tibial, arraché ligaments, tendons et nerfs... 

Après une opération et 14 jours d'hosto je suis rentrée chez moi et depuis... je délègue ma vie et l'observe de mon fauteuil roulant ou de mes béquilles! Platrée pour 6 à 12 mois, on m'a déjà prévenu que j'aurai surement besoin d'une greffe osseuse pour consolider mes os et remarcher. 

J'espère pouvoir reconduire, je ne me demande même pas si je pourrai remonter à cheval ou reskier... A quoi bon se stresser pour le moment...

Voilà encore une épreuve mais tout le monde sait que

"Ce qui ne tue pas rend plus fort" Nietzsche

068

 

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25 janvier 2012

La fille du vent

Petite fille j'étais persuadée d'être la fille du vent....

J'adorais les jours d'orage quand le vent soufflait, j'avais l'impression qu'il me poussait et me dirigeait comme peut le faire un père dans la vie de tous les jours... (Un peu "illuminée" la gamine mais cela doit être les Cités d'Or qui me montait au cerveau :) 

Et bien, ce week end je me suis rendue compte que c'était pourtant un peu vrai... 

Je n'apparait nulle part au niveau légal dans la succession de mon papa de coeur... Il était mon beau père, alors au niveau de la loi, je ne suis rien, je n'existe même pas!  Je serai mieux considérée si j'étais enfant illégitime et que je ne l'avais jamais vu...

30 ans de relation fille père balayée par sa mort, comme si cela n'avait jamais existé, comme si c'était du vent... et faut avouer que cela fait mal, c'est vraiment déstabilisant...

Je n'ai pas eu le droit de signer les papiers légaux, pas le droit d'aller chez le notaire, pas le droit de prendre des décisions (même si je peux donner mon avis mais bon...), pas le droit d'hériter (même si ce n'est pas là l'important...). Je me sens rejetée, inutile, scindée... Si quelqu'un lis un jour ce message et si vous êtes vous même belle maman ou beau papa... et bien pensez à cet ou ces enfant(s) que vous élevez, préservez les en laissant ne serait-ce qu'une note leur permettant d'exister, d'être reconnu et de continuer de vivre sereinement à votre mort...

"L'arbre devient solide sous le vent." Sénèque

20 janvier 2012

Hériter...

Hériter: "devenir propriétaire d'un bien par voie de succession"...

 Au décès de nos parents on devient propriétaire "de leur vie"... Je trouve cela assez  malsain étrange, on entre alors dans leur intimité pour trier, classer, ranger, donner, prendre, vendre tout ce qui reste d'eux et de leur passage sur terre.  

J'en suis là, alors que papa n'est décédé que depuis 49 jours!

Et cela me donne sacrément le vertige... D'ailleurs,  comment pourrait-il en être autrement? Comment pourrai-je vider la maison de mes parents sans que cela ne me submerge d'émotions??

Peut être que je dois travailler sur moi? Je ne me trouve aucune légitimité de faire ça... Je trouve cela immonde.

Si je pouvais je garderai la maison telle quelle! Rien ne changerait de place.... Chaque bibelot ayant déjà son espace... et son histoire...

Si j'étais seule, je ne jetterai rien pas même une petite cuillère... mais nous sommes 6 enfants...

Si je vivais seule je supperposerai leur intérieur au mien... mais je doute que cela soit une bonne idée pour ma famille et pour moi...

Reste à faire des choix de ce que tout cela va devenir... pfffffff.... le plus simple aurait été de ne pas hériter!

Cadeau empoisonné... bien que primordial aussi pour faire vivre mes parents dans mes souvenirs! 

1 janvier 2012

Un nom...

Il aura suffit d'inscrire son nom sur Internet pour retrouver sa trace... 

La semaine écoulée dans la maison parentale a été riches en émotions, éprouvante nerveusement mais a aussi permis de comprendre d'où je viens, qui je suis... En ouvrant la boîte de mes "ancêtres" c'était un peu comme ouvrir la boîte de Pandore. Ce coffret à bijoux si cher aux yeux de maman. Celui qui avait appartenu à son grand oncle décédé durant la "Grande Guerre" et que je m'étais jusqu'alors contenté d'observer de loin comme elle me l'avait demandé.... 

C'est étonnant de prendre conscience que ce genre d'objet "précieux" nous revient aujourd'hui à mes frères et moi! Que la mémoire de notre famille repose dorénavant sur nos frêles épaules. Loulou travaille justement cette année scolaire sur les poilus et je me dis que peut être pourrait-il parler du petit frère de son arrière-arrière grand mère... J'avoue ne pas en savoir beaucoup sur lui mise à part son prénom. Et bien aujourd'hui grâce à Internet cela a été  un jeu d'enfants de retrouver  l'histoire de ce jeune garçon MPLF... 

Auguste Lassiauve.... Auguste est né en 1899 à Lyon. Il a eu le temps de finir son école de marquetterie (d'où le coffret à bijoux..) avant de partir servir son pays. Il était soldat dans le 158è RI. Il a été prisonnier de guerre et est finalement mort le 12 février 1919 à Vesoul... 6 jours à peine après son vingtième anniversaire... Des années plus tard, son ainée de 3 ans, Estelle, a élevé durant quelques années sa petite fille. Elle lui a longuement parlé de ce petit frère disparu trop vite... Elle lui a transmis sa fierté d'un frère si doué de ses mains, si gentil et brave. Ce personnage est devenu une sorte de héros familial.... 

La petite fille a grandit et a raconté à son tour les histoires d'Auguste à ses enfants. Elle avait conservé précieusement sa correspondance de guerre, ses photos dans son coffret à bijoux... Auguste est enterré au carré militaire de Vesoul, tombe n°130. Cet homme décédé un 12 février (d'ailleurs jour de ma naissance) recevra prochainement la visite de ses descendants... et son arière arière petit neveu se fera un plaisir de faire vivre sa mémoire en classe... 

images

 

"C'était une bonne chose que cette habitude ancienne

de transmission des portraits de famille.

Les morts n'étaient enterrés que jusqu'à la ceinture."

Edmond et Jules de Goncourt

 

 

19 décembre 2011

Bricolage de Noël

Je n'ai jamais trop aimé Noël... Faut dire que mes parents n'avaient pas trouvé mieux que d'annoncer leur séparation un jour de Noël! "Joyeux Noël!"

J'entends encore les cris et les pleurs de mes grands parents.... Je ressens encore les attentions dégoulinantes de compassion à mon égard de mes oncles et tantes... Les regards et les mots sinistres genre: "ma pauvre enfant.." brrrrrr...

Bref, le barbu et sa féérie de Noël en a pris un sacré coup cette année là! On s'est alors un peu brouillé tous les deux, et les années suivantes je n'appréciais pas particulièrement sa venue...  Les fêtes de fin d'année me rendait toujours un peu mélancolique.

Autant dire que cette année ne fera pas exception, cela sera un Noël endeuillé qui va surement me donner un peu la nausée...

Pourtant mes trolls me poussent en avant! Et pour eux Noël avec ou sans magie devra exister... Et à 8 et 9 ans, ils se rendent compte de beaucoup de chose.... Cela ne leur a pas échappé que les adultes de leur entourage sont un peu tristes. Ils ont donc décidé de leur faire des cadeaux pour leur redonner le sourire!

Dans notre société mercantile, ce genre d'attention pure et innocente ne pourra que faire du bien aux tontons, tatas et grands parents de Pitchoune et Loulou....

Alors... cela sera sous verres pour les messieurs, et savons, cadres, boîtes à bijoux pour les dames... L'activité bricolage de Noël a commencé! (mieux vaut tard que jamais!)

Je suis tellement fière d'eux ;)

bricolage_de_No_l_001

 

"L'amour maternel est le seul bonheur qui dépasse tout ce qu'on espérait".

Sophie Gray

16 décembre 2011

La roue tourne...

Comment peut-on passer d'un message à encenser les petits bonheurs quotidiens à un autre parlant du décès de l'un de ses parent?

Comment peut-on être heureuse le 29 Novembre et perdre un être cher 3 jours après?

Comment-peut on créer un blog le 24 Novembre pour parler de la "vie" et se retrouver le 16 décembre chez le médecin pour une "dépression réactionnaire"? ?

Comment faire pour se relever, pour avancer et continuer le cours de sa vie??

J'ai juste l'impression d'être dans un mauvais rêve... le problème c'est que je n'arrive pas à me réveiller... 

M'occupper de ma famille, de ma maison, de mes animaux me coûte... alors qu'ils étaient mon épanouissement... Comment vais-je gérer?  Comment...

« La vie ne tourne pas comme une roue et le temps

 n'est pas un ami fidèle : il ne donne pas aux

gens les clés secrètes de l'avenir. »

Sahar Khalifa

 

 

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